Ri Jong Ho, haut fonctionnaire nord-coréen transfuge, a déclaré à Kyodo News que les nouvelles sanctions de l'Onu ne mettront pas un terme aux ambitions nucléaires du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Cependant elles risquent de toucher les habitants du pays, provoquant chômage et pénuries alimentaires.
« C'est un coup très dur, jusqu'à présent il n'y a jamais rien eu de pareil. La Corée du Nord tentera la contrebande, mais les nouvelles sanctions sont beaucoup plus difficiles à contourner », estime M. Ri qui a fait défection en 2014 et s'est réfugié aux États-Unis.
De l'avis de cet ancien membre du très secret Bureau 39 du Parti des travailleurs de Corée responsable de collecter des recettes en devises afin de financer des activités illicites, la Corée du Nord perdra environ 1,7 milliard de dollars suite aux sanctions.
Cependant, il pense que le dirigeant nord-coréen n'abandonnera pas le programme nucléaire et balistique « par crainte pour la stabilité du régime ».
Le 5 août, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté la résolution durcissant les sanctions à l'encontre de Pyongyang. L'initiative a été soutenue par les 15 États y siégeant, dont la Russie et la Chine.
Le document introduit notamment une interdiction sur les exportations nord-coréennes de toute une série de minéraux et d'aliments, dont le charbon, le fer, le plomb et les fruits de mer, ce qui permettra de réduire de un milliard de dollars les recettes de Pyongyang qui atteignent actuellement près de trois milliards de dollars. Le texte de la résolution contient d'autres restrictions, y compris des mesures à l'encontre de personnes morales et physiques liées aux programmes nucléaires et de missiles de la Corée du Nord.
Les sanctions font suite aux tests de missiles effectués par Pyongyang.