Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a évalué vendredi la situation autour du conflit nord-coréen, déclarant que le risque de guerre entre les USA et la Corée du Nord était élevé.
«Les risques sont très élevés, en particulier en ce qui concerne la rhétorique [entre les deux pays]. Nous entendons des menaces directes de recours à la force. En même temps, le secrétaire américain à la Défense [James] Mattis a réitéré: oui, cela impliquerait un grand nombre de pertes humaines, et néanmoins, les conversations sur une frappe préventive contre la Corée du Nord ne cessent pas, tout comme les conversations à Pyongyang sur la nécessité de frapper l'île de Guam, qui abrite plusieurs bases militaires américaines», a déclaré M.Lavrov lors d'un forum de jeunes.
«Quand je parlais avec les Américains, [ancien secrétaire d'État américain] John Kerry et [actuel secrétaire d'État] Rex Tillerson, des raisons pour lesquelles il était impossible d'obtenir ce double gel, ils ont dit que les essais nucléaires et les lancements de missiles par la Corée du Nord étaient interdits par les résolutions du Conseil de sécurité, mais que personne n'a jamais interdit les exercices militaires. Donc, nous [États-Unis] le font légalement, mais ils [Corée du Nord] font ce qui est illégal», a précisé M.Lavrov.
«J'ai ma propre opinion concernant cette situation: quand on en vient aux poings, le premier pas doit être fait par celui qui est le plus fort et le plus intelligent», a conclu le ministre russe des Affaires étrangères.
Le Président américain Donald Trump a promis mardi «le feu et la colère» à Pyongyang s'il menaçait de nouveau son pays. Il s'est aussi dit prêt à une riposte militaire aux actions «irréfléchies» nord-coréennes.
Les menaces de Pyongyang ont inquiété aussi les pays voisins de la Corée du Nord. Selon les médias japonais, Tokyo envisage de déployer des missiles intercepteurs supplémentaires PAC-3 (Patriot) dans les régions du pays que les missiles balistiques nord-coréens survoleront avant d'atteindre Guam.