Le reporter du quotidien britannique Guardian, Paul Lewis, s'est rendu dans l'État américain de l'Alabama afin d'apprendre pourquoi la popularité de Vladimir Poutine auprès des Américains, surtout aux convictions républicaines, augmentait ces dernières années. Cette intention du correspondant tombe à point: les habitants de cet État américain, profondément conservateur, se préparent pour des élections au Sénat afin de remplacer Jeff Sessions, procureur général depuis février dernier.
Selon les réponses que le journaliste a recueillies, en dépit de «l'affaire russe», les habitants de l'Alabama ont un avis plutôt favorable du Président Poutine.
«C'est un mec cool», lance un Alabamien.
«Il fait du cheval, va à la chasse et tout ça… Il a l'air sympa», a confié un autre.
D'après le caricaturiste J.D. Crowe, que le correspondant du Guardian a également interrogé, «Poutine pourrait être un candidat parfait pour l'Alabama».
Et de l'expliquer: «Il est macho, il peut faire face à Obama».
L'une des questions principales que Paul Lewis a posées à ses interviewés concernait l'affaire autour de la Russie. Une personne interrogée l'a qualifiée de «déconnante»:
«Je crois qu'elle est [l'affaire russe, ndlr] déconnante et nécessaire pour détourner l'attention de l'opinion publique des problèmes réels, de ce que [Trump, ndlr] veut faire pour son pays».
«Je ne sais pas pourquoi on a gonflé cette histoire autour de la Russie! Mon Dieu, mais nous devons être ami avec [la Russie, ndlr]!», s'est exclamée sincèrement une habitante de l'Alabama.
Une autre a abordé ce sujet avec humour et a répondu qu'ici, en Alabama, ils y avaient des affaires plus importantes que le scandale autour de la Russie, par exemple: faire griller du poisson.
La réplique du journaliste sur l'influence du Président russe sur le dénouement des élections américaines a fait rire un interviewé.
À la question de savoir si Vladimir Poutine était un dirigeant fort, une femme interrogée répond positivement sans hésitation:
«Absolument! Je crois qu'il est un leader fort».
«Les États-Unis et la Russie étaient des ennemis, mais apparemment, la situation change», lance Paul Lewis en s'adressant à un autre Alabamien qui confie qu'il «l'espère».