Mais les militaires américains n'écartent pas la possibilité de neutraliser l'artillerie et les missiles de la Corée du Nord sans recourir à l'arme nucléaire. Selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Le secrétaire américain à la Défense James Mattis, qui s'exprimait jusqu'ici de manière moins émotive et mettait même en garde contre les conséquences tragiques d'un éventuel conflit, s'aligne désormais sur Trump: le chef du Pentagone a déclaré que les États-Unis disposaient d'une «supériorité nucléaire écrasante» sur Pyongyang, et que ce dernier devait savoir qu'une guerre «entraînerait la chute du régime et l'anéantissement du peuple nord-coréen».
Cette déclaration surprend par sa description détaillée de la frappe supposée. Elle parle de la distance de tir (environ 2.085 milles), de la trajectoire précise (en survolant trois préfectures du Japon) et de la durée de vol (environ 20 minutes). Sachant que la destination finale des missiles ne sera pas Guam mais les eaux à 18-25 milles de sa côte. La concrétisation de ces informations pourrait témoigner de la certitude des Nord-coréens concernant la précision de leurs missiles.
L'expert explique que la Corée du Nord cherche à montrer à son ennemi potentiel qu'elle ne fléchira pas. Les autorités nord-coréennes savent que les forces ne sont pas égales mais suivent leur credo selon lequel «il faut être prêt à se battre pour l'indépendance et ne pas céder au chantage». Elles espèrent que l'adversaire n'attaquera pas, car les pertes seraient trop élevées.
Les USA en ont également c onscience. «Il ne fait aucun doute qu'ils se fixent pour objectif d'éliminer la Corée du Nord. Ils préfèrent éviter une grande guerre et utiliser l'étouffement économique. C'est pourquoi les Américains disent que l'heure n'est pas aux négociations mais aux sanctions», conclut Alexandre Vorontsov.
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