Les internautes préoccupés par le sort de Cédric Herrou

© AFP 2024 boris HORVAT Cédric Herrou
Cédric Herrou - Sputnik Afrique
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Soutien, indignation, compassion, honte, haine… Le jugement de la cour d'appel sur le défenseur des migrants Cédric Herrou n’a laissé personne indifférent, scindant la société en deux camps antagonistes. Cette affaire a également enflammé les réseaux sociaux.

Cédric Herrou, agriculteur du sud-est de la France connu pour son soutien aux migrants, a été condamné mardi en appel à quatre mois de prison avec sursis pour aide à l'immigration clandestine. Ce jugement a provoqué une polémique dans la société française.

Plusieurs associations d'aide aux migrants ont apporté leur soutien à l'agriculteur. Le MRAP a notamment dénoncé une décision qui «contribue à la criminalisation de l'aide aux migrants».

«Non, la solidarité n'est pas un délit; sans elle, l'accueil des migrants, une exigence humaine, ne pourrait être assuré. Elle pallie les manques du gouvernement et de sa politique irresponsable de rejet des migrants», a ajouté l'association dans un communiqué.

Les internautes ne restent pas non plus silencieux, faisant des publications de soutien sur Twitter.

Soutenant Cédric Herrou, certain rappellent leur propre expérience d'aide aux migrants.

Pourtant, la majorité se dit indignée de la décision prise, critiquant la Justice et éprouvant de la honte pour leur pays.

Pourtant alors que les uns qualifient Cédric Herrou de symbole de la défense des migrants, d'autres le qualifient de délinquant, et estiment qu'il a désormais ce qu'il mérite.

«La justice dit enfin clairement que M. Herrou est un délinquant qui instrumentalise la détresse humaine», a réagi sur Twitter le président LR du conseil départemental des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti.

Le maire LR de Nice, Christian Estrosi, s'est également réjoui sur Twitter, que «les provocations» de M. Herrou «soient enfin reconnues pour ce qu'elles sont, des actions illégales».

Certains estiment que Cédric Herrou doit être emprisonné en raison de la «gravité» de ses actes.

Plusieurs internautes, se remémorant les attentats des dernières années, l'accusent même de complicité avec le terrorisme.

Cédric Herrou, 37 ans, a été condamné mardi en appel à quatre mois de prison avec sursis pour avoir aidé des migrants et a aussitôt annoncé qu'il continuerait «à se battre».

La cour d'appel d'Aix-en-Provence a eu la main plus lourde que le tribunal de première instance qui l'avait condamné à 3.000 euros d'amende avec sursis pour avoir fait passer la frontière à environ 200 migrants et en avoir accueillis chez lui en 2016.

A l'audience le 19 juin, le parquet général avait requis huit mois de prison avec sursis. Infirmant partiellement le jugement de première instance, la cour d'appel l'a également reconnu coupable d'occupation illicite d'un local SNCF, désaffecté, où il avait abrité une cinquantaine d'Érythréens et condamné à 1.000 euros de dommages et intérêts.

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