Les forces américaines épaulées par l'Otan, présentes en Afghanistan depuis 2001, y sont restées jusqu'en 2014. Mais Donald Trump a récemment fait part de sa volonté de modifier la stratégie américaine dans le pays. Cela signifie-t-il le réengagement des GI pour repousser à nouveau les Talibans?
Selon René Cagnat, l'exécutif américain est partagé entre la volonté des militaires d'en découdre et l'opinion du président américain: « ce serait la volonté de l'appareil américain que de reprendre cette lutte, de renforcer leur contingent qui est très faible (huit mille hommes seulement), ce contingent doit être renforcé de quatre mille hommes. Mais c'est une volonté de l'appareil et notamment de l'appareil militaire qui ne veut pas être humilié en perdant à l'évidence cette guerre. Il y a aussi l'avis du président Trump […] beaucoup de choses dépendront de lui, je ne dirais pas une résolution du problème afghan mais une progression de la paix en Afghanistan. »
Hassan Maged constate que le réengagement américain en Afghanistan n'est pas souhaité par toute la classe politique: « même si certains politiciens prônent pour une augmentation entre trois et cinq mille hommes avec une approche plutôt régionale, cette approche-là n'a pas le consensus de l'ensemble de l'appareil politique américain. » Le chercheur de l'IPSE se réfère à Erik Prince, fondateur de Blackwater et très influent à la Maison Blanche qui souhaiterait notamment « remplacer les soldats actuels par des PMC, Private Military Companies, qui vont plutôt superviser et aider le contingent afghan. »
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