«Entre les mains de la Coalition ne reste au fond aucune force factuelle pour influencer la situation en Syrie. Cette structure n'a qu'une importance symbolique. Elle s'est transformée en une organisation qui ne peut fonctionner que sous l'égide d'une série de dirigeants à Istanbul et à Ankara. Au bout de cinq ans, il est devenu évident que la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution n'a aucune perspective. Les autorités turques ont compris que poursuivre son financement n'avait pas de sens», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Abordant le sujet des forces d'autodéfense kurdes en Syrie et du Parti de l'union démocratique, il a souligné: «Si la décision des États-Unis de suspendre leur aide aux groupes d'opposition peut être expliquée par la concentration de l'aide militaire aux forces kurdes en Syrie, la démarche de la Turquie, quant à elle, peut s'expliquer comme un signal traduisant la volonté d'Ankara de se focaliser sur la confrontation des forces d'autodéfense kurdes», a-t-il souligné. En d'autres termes, comme Washington renonce à certains de ses alliés pour renforcer sa coopération avec les Kurdes, la Turquie fait de même pour intensifier son combat contre ces derniers.
Pour conclure, il souligne que le fait même qu'Ankara a cessé de financer la Coalition suffit pour comprendre que la Turquie ne reconnaît plus l'opposition, ce qui pourrait être le signe précurseur d'une nouvelle étape dans les relations entre Damas et Ankara.