La lettre, envoyée par le ministère polonais de la Défense le 15 juillet, affirme que le gouvernement américain devait en premier lieu transférer à la Pologne les technologies du complexe de guidage et du système radar PAC-3, ainsi que des rampes de lancement. Doivent ensuite être coordonnées les conditions de transmission des informations secrètes qui permettront à Varsovie de produire des missiles SkyCeptor et des radars à base de nitrure de gallium, présent à l'intérieur du pays.
«L'incapacité de satisfaire ces arrangements aura pour résultat notre refus de l'accord, ce qui mènera à l'échec des livraisons prévues par le programme», est-il dit dans la lettre du ministère.
Après que le contenu du message a commencé à apparaître pour partie dans des médias, le ministère polonais a précisé dans un communiqué que, malgré tout, la Pologne «poursuivra les négociations dans un esprit de compréhension mutuelle». De même, le ministère a reproché aux médias leurs tentatives de détériorer les relations entre les deux pays en publiant des «morceaux sélectionnés» de la correspondance entre les deux gouvernements.
Début juillet, le ministère polonais de la Défense a annoncé la signature d'une lettre d'intention avec l'américain Raytheon sur l'achat de missiles antimissiles sol-air Patriot, contrat estimé à plus de 5 milliards d'euros.
La Pologne comptait obtenir huit batteries de missiles d'ici à 2025 mais voulait en acquérir deux en trois ans à partir de la signature du contrat «afin d'assurer provisoirement la Défense antimissile et anti-aérienne», selon un communiqué officiel publié en avril.
Optant pour les Patriot de Raytheon, la Pologne avait renoncé à une offre du consortium européen Eurosam réunissant MBDA France, MBDA Italie et Thales.