Alors que le Congrès des États-Unis s'apprête à imposer des sanctions à l'encontre du Hezbollah une fois que les opérations antiterroristes seront terminées, le député du parlement libanais Yasin Jabir dénonce leur effet néfaste pour l'économie du pays.
«Si vous voulez voir encore un pays détruit sur la côte méditerranéenne, alors continuez à exercer sur nous cette pression irrationnelle. Le Liban fait beaucoup d'effort pour lutter contre le terrorisme et respecter les lois internationales. Parfois ces lois agissent contre nous, comme, par exemple, la loi de 2015 portant sur des sanctions. Les forces du Liban sont fortement limitées, notre pays ne pourra pas subir des évènements qui dépassent ses capacités», a-t-il affirmé lors d'une interview à Sputnik.
Par ailleurs, le député, qui vient de rentrer de Washington dans le cadre d'une visite officielle d'une délégation libanaise, a fait part de son espoir que les États-Unis comprendront tout de même tout le sérieux de la situation économique actuelle du Liban.
«Peut-être que cela aurait pu atténuer l'effet néfaste des mesures prises contre le Liban. Dans ces conditions, le secteur le plus fragile est le secteur bancaire, et il est très important pour l'économie du pays», a-t-il insisté, soulignant que le gouvernement libanais critiquait vertement toutes les sanctions visant le pays mais qu'il était «obligé de coopérer avec le Congrès américain pour pouvoir trouver un compromis».
Auparavant, l'on a appris par la chaîne libanaise lebanon24 que le Congrès des États-Unis était prêt à imposer des sanctions contre le mouvement libanais Hezbollah après avoir éliminé les djihadistes de Daech. Les sanctions devraient alors être mises à jour à partir du mois d'août ou de septembre. Les mesures entreprises pourraient, entre autre, viser ceux qui financent ce mouvement.
En outre, l'Union européenne a l'intention d'inscrire le Hezbollah dans la liste des groupes terroristes. De son côté, les représentants du mouvement en question, cités par les médias locaux, ont déclaré que les nouvelles sanctions américaines n'étaient rien d'autre qu'une tentative de déstabiliser la situation à l'intérieur du pays.