Michel Mercier et l'emploi fictif de ses filles
Le journal le Canard enchaîné avait indiqué que le sénateur du Rhône Michel Mercier, 70 ans, avait employé deux de ses filles comme assistantes parlementaires. Selon FranceInfo, il s'agit de Véronique, employée comme assistante au Sénat et dans les différents ministères de l'été 2003 à 2012, et de Delphine, embauchée à mi-temps de 2012 à 2014.
Suite aux révélations du Canard enchaîné, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire contre le sénateur, tout juste nommé au Conseil constitutionnel, pour vérifier ces informations, annonce FranceInfo.
Le sénateur MoDem du Rhône a été nommé le 2 août au Conseil constitutionnel en remplacement de Nicole Belloubet, nouvelle garde des Sceaux.
Richard Ferrand et les faveurs illimités à sa compagne
Des faveurs qui ne se limitent pas au seul cadre de l'organisme mutualiste. Ainsi, le Canard enchainé ajoute que Sandrine Doucen aurait également décroché un contrat au Château de Trévarez, propriété du département du Finistère et géré par un comité régenté par le Conseiller général du Finistère, qui n'était autre que Richard Ferrand.
«L'embauche ponctuelle» de deux filles de Bruno Le Roux
L'ex-ministre français de l'Intérieur, Bruno Le Roux, a employé ses deux filles comme collaboratrices parlementaires à l'Assemblée nationale, en CDD, lorsqu'elles étaient lycéennes puis étudiantes, a révélé l'émission Quotidien (TMC).
Le ministre a reconnu l'embauche ponctuelle, en contrat à durée déterminée, de ses filles «sur des étés, notamment, ou des périodes de vacances scolaires, mais jamais en permanence» alors qu'il était député de Seine-Saint-Denis, relate l'AFP.
Selon Quotidien, ses filles ont commencé à travailler pour leur père vers l'âge de 15-16 ans et ont cumulé respectivement 14 et dix CDD entre 2009 et 2016.
«L'affaire Penelope», la plus fracassante?
La famille Fillon s'est retrouvée au cœur d'un scandale depuis la publication par le Canard enchaîné d'informations sur des emplois présumés fictifs dont auraient profité son épouse Penelope et leurs enfants.
Dans la foulée de ces événements, François Fillon a accusé le Président français François Hollande d'être impliqué dans les fuites sur ses affaires et de chercher à l'éliminer en tant que candidat. Il a en outre dénoncé l'existence d'un «cabinet noir» à l'Élysée.
Parmi d'autres noms connus figure celui de la candidate frontiste à la présidentielle, Marine Le Pen, qui est soupçonnée d'avoir utilisé des fonds européens pour rémunérer des collaborateurs du FN.
Encore une autre personnalité célèbre. En 2000, le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a été condamné à cinq mois de prison avec sursis pour avoir occupé, entre 1993 et 1995, un emploi fictif au sein de la société Agos, gestionnaire de foyers de travailleurs immigrés.
Même l'ex-Président Jacques Chirac a été impliqué dans une affaire similaire. Il a été condamné en 2011 pour «détournement de fonds publics» relatifs aux emplois fictifs dans son cabinet de maire de Paris au début des années 1990.
Et pour rappel, un autre Président français, Emmanuel Macron, pourrait se retrouver au cœur d'un scandale à cause de son projet visant à attribuer un budget dédié à son épouse, Brigitte, au moment où les parlementaires votaient la fin des emplois familiaux. Plusieurs d'entre eux ont déjà vertement critiqué cette initiative.