Après l'expulsion en décembre dernier de 35 diplomates russes en poste aux USA, décidée par l'Administration Obama, le gouvernement russe avait décidé de ne pas réagir immédiatement. Pourtant, des mesures de rétorsion avaient été préparées par le ministère russe des Affaires étrangères et se trouvaient déjà sur la table. Le Kremlin voulait ainsi donner un minimum de capacité d'action à la nouvelle administration étasunienne.
En quoi consistent-elles d'ailleurs? En réponse aux nouvelles sanctions étasuniennes visant la Russie, ainsi qu'à la limitation d'accès aux propriétés diplomatiques russes aux USA, la Russie a annoncé le blocage de plusieurs bâtiments utilisés par la mission diplomatique US en Russie.
En parlant de la diminution plus que conséquente à venir du personnel diplomatique étasunien sur le sol russe, voici quelques chiffres. Après l'expulsion en décembre 2016, à la veille du Nouvel An, de 35 diplomates russes en poste aux USA, l'effectif total actuel de la mission diplomatique russe aux États-Unis comptabilisait 455 personnes. Qu'en est-il de la mission diplomatique US en Russie? Son effectif total à l'heure actuelle représente 1.210 personnes, basées à Moscou, Saint-Pétersbourg, Ekaterinbourg et Vladivostok. Désormais, la Russie donne jusqu'au 1er septembre afin que son «partenaire» étasunien ajuste ses effectifs diplomatiques sur ceux des diplomates russes se trouvant aux USA. Cela représente 755 cadres de la mission «diplomatique» US qui vont devoir assez rapidement faire leurs bagages et rentrer chez eux.
Guerre froide ou pas, l'essentiel est qu'il n'y aura certainement pas de retour aux années 1990, lorsqu'un seul pays s'était retrouvé en position hégémonique avec des conséquences dramatiques pour une très large partie de l'humanité. Cela n'a plus lieu d'être aujourd'hui. Difficile évidemment de l'accepter pour les défenseurs du concept unipolaire, notamment ceux qui appartiennent à ce fameux «État profond». Mais les faits s'imposent d'eux-mêmes. Et les pays partisans actifs de la multipolarité, dont évidemment la Russie, confirment chaque jour un peu plus qu'ils ne toléreront plus l'insolence, le diktat et les actions criminelles de ceux qui s'étaient habitués à un comportement hégémonique.
«S'il y a un pays qui a commis des atrocités indicibles dans le monde, c'est bien les États-Unis d'Amérique. Ils n'ont rien à faire des êtres humains (…). Si l'on étudie ces choses, on arrive à la conclusion que le comportement des USA est une menace pour la paix dans le monde».
Le temps est donc effectivement venu que des forces responsables puissent y mettre un terme et promouvoir une relation de justice dans les relations internationales. Point.
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