Au lieu d'exercer une pression permanente sur la Russie, il vaudrait mieux s'unir avec elle pour faire face aux menaces communes telles que Daech, écrit Ralph Benko, chroniqueur de Forbes et ancien adjoint du premier conseiller de l'ancien président américain Ronald Reagan.
«Nos hommes politiques qui cherchent à maintenir les citoyens dans l'angoisse ont l'intention de faire de la Russie un épouvantail. C'est tout à fait inapproprié et contraire aux intérêts et aux valeurs américaines», indique M. Benko.
De ce point de vue, Donald Trump est sur la bonne voie, car il comprend que l'époque où l'Otan existait pour contenir l'Union Soviétique est terminée depuis longtemps.
M. Benko indique que, pour les Russes, l'Occident représente une menace non seulement à cause de l'Otan, qui cherche à encercler leur pays, mais aussi en raison de l'histoire de leur pays, qui depuis le XVIIIème siècle a subi trois invasions de puissances occidentales: de la Suède en 1707, de la France en 1812 et de l'Allemagne en 1941.
À la différence de ses prédécesseurs, Trump s'est prononcé ouvertement pour que l'argent américain dépensé dans des « aventures militaires » soit plutôt utilisé pour développer les infrastructures de transport, les pipelines, les aqueducs et pour renforcer l'économie.
Mais si les Etats-Unis continuent à investir dans les secteurs qui représentent des menaces pour les autres pays, il n'y a rien d'étonnant que ces derniers choisissent le « canon », bien qu'ils préfèrent la paix, souligne M. Benko.
«On considère les péchés de ses amis différemment de ceux de ses ennemis. La Russie ferait un excellent ami et les infractions qu'elle commet devraient être traitées avec la proportionnalité voulue. Aussi, n'inventons pas de péchés sans preuves», conclut l'expert.