La fermeture de l'espace aérien roumain au vol commercial Moscou-Chisinau était planifiée, le plan étant élaboré par plusieurs parties, a estimé le vice-Premier ministre russe dans un entretien à la chaîne russe Rossiya 24.
«C'est une provocation évidente difficile à prédire vu la popularité de ce trajet aérien», a déclaré le vice-Premier ministre. «Ils ont eu recours à cette provocation non seulement à mon encontre, mais aussi celles des Moldaves qui étaient à bord.»
Selon lui, il y a plusieurs parties prenantes à l'origine de cette «grande provocation et escalade de la tension»: d'un côté, c'est un groupe mafieux qui est derrière le gouvernement moldave «qui comprend qu'il a des relations compliquées avec la loi et qu'il lui fait se ranger du côté de l'Occident». De l'autre, on trouve la Roumanie qui «est apparemment devenue une marionnette des États-Unis».
Le vendredi 28 juillet, la Roumanie a interdit à un avion civil de la compagnie aérienne russe S7 Airlines reliant Moscou à Chisinau, en Moldavie, avec 165 passagers à son bord, dont 11 enfants, qui transportait également la délégation russe et le vice-Premier ministre Dmitri Rogozine, de pénétrer dans son espace aérien. Cette démarche des autorités roumaines a empêché la délégation russe de se rendre en Moldavie pour une rencontre avec le Président de la République moldave, Igor Dodon, afin de participer à la commémoration du 25ème anniversaire du début de l'opération de maintien de la paix en Transnistrie.
Les autorités roumaines ont expliqué ce refus par le fait qu'une «personne sous le coup de sanctions» se trouvait à bord de l'aéronef, selon le service de presse de S7 Airlines.
Moscou a adressé de vives protestations aux autorités roumaines, les a enjoint à enquêter de façon approfondie sur l'incident et a exigé une explication pertinente.