Les médias américains ont récemment rapporté que le Président Donald Trump avait approuvé le projet du chef du Pentagone James Mattis de mener une opération pour garantir la libre navigation en mer de Chine méridionale. Si ces informations sont avérées, les opérations en question deviendront régulières et ne nécessiteront pas à chaque fois l'approbation du Conseil de sécurité nationale. D'après les stratèges américains, cela conduirait à plus d'insistance sur l'illégalité des revendications territoriales de la Chine, rappelle l'expert. D'après lui, le Royaume-Uni pourrait devenir un autre acteur actif dans la région de la mer de Chine méridionale.
Pendant ce temps, Pékin continue à améliorer ses relations avec le Président philippin Rodrigo Duterte, cherchant à l'attirer de son côté. Lors de son déplacement à Manille, le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a déclaré que l'extraction conjointe en mer de Chine méridionale — qui devrait être lancée dès cette année — servirait de modèle de règlement des litiges territoriaux. Néanmoins, les experts qui suivent les activités de Pékin en mer de Chine considèrent que les sites militaires chinois sur les récifs de Fiery Cross, de Subi et Mischief lui assurent dès aujourd'hui un contrôle sans précédent sur le cœur même des eaux contestées, poursuit M.Tsvetov.
Autrement dit, rien de bon ne se produit actuellement en mer de Chine méridionale, résume l'expert. Pour le moment, aucune partie ne manifeste d'aptitude à prendre en considération les intérêts des autres parties prenantes et à renoncer à l'approche radicale de la question de la souveraineté. Il semble que pour le moment cette mer ne soit pas trop étroite pour toutes les parties intéressées, mais compte tenu des rythmes de modernisation de leur marine les différentes parties auraient bientôt du mal de circuler, ce qui augmente le risque de conflits brusques, conclut Anton Tsvetov.