Le président philippin, Rodrigo Duterte, insiste sur sa décision de bombarder les écoles tribales indigènes qui enseignent, selon lui, «la subversion et le communisme» et poussent les élèves à devenir des rebelles, malgré les avertissements de groupes internationaux pour la prévention des crimes de guerre.
M. Duterte promet d'offrir aux élèves la possibilité de se sauver en bombardant les écoles pendant la nuit.
Cette semaine, le Président philippin a menacé de bombarder les écoles appartenant au groupe ethnique non-musulman des Lumad.
«Je bombarderai ces écoles. J'aurai recours aux forces armées, à l'armée aérienne philippine, parce que vous agissez de manière illégale et que vous apprenez aux enfants à se rebeller contre le gouvernement», a martelé M. Duterte lors d'une conférence de presse.
Cette déclaration a tout de suite provoqué l'ire des groupes humanitaires, dont Human Rights Watch (HRW), qui évoquaient de possibles crimes de guerre, si Duterte mettait en application ses menaces.
Depuis juillet 2016, on recense déjà 68 attaques militaires contre 89 écoles Lumad, d'après le Save Our Schools Network, une ONG opérant aux Philippines. Au total, le sud du pays compte 200 écoles des Lumad, scolarisant 4.000 élèves.
Des affrontements la semaine dernière entre les forces gouvernementales et les rebelles maoïstes sur l'île de Mindanao (sud des Philippines) ont coûté la vie à cinq membres de la garde présidentielle. Enragé, Rodrigo Duterte a annulé les négociations de paix et a proféré des menaces contre les rebelles.