En réponse aux nouvelles sanctions antirusses élaborées par Washington, Moscou se réserverait désormais le droit d'expulser 35 diplomates américains et de bloquer l'accès à deux biens immobiliers à Serebryanij Bor et aux bâtiments de stockage appartenant à l'ambassade des États-Unis, a relaté le journal Kommersant, se référant à des sources informées au sein du ministère russe des Affaires étrangères.
Par ailleurs, Moscou envisagerait de limiter le nombre de diplomates à Moscou, étant supérieur à celui des diplomates russes à Washington.
La Chambre des représentants du Congrès américain a adopté mardi une proposition de loi introduisant de nouvelles sanctions contre la Russie, l'Iran et la Corée du Nord. Le texte sera ensuite soumis au Sénat et au Président Trump. Selon le texte, le Président peut imposer des sanctions aux personnes qui comptent investir plus de cinq millions de dollars par an ou un million de dollars d'un seul coup dans la construction de pipelines d'exportation russes, ou bien qui envisagent de fournir des technologies, services ou d'accorder une assistance aux réalisateurs de ces projets énergétiques. Dans le même temps, les États-Unis continueront à s'opposer à la pose du gazoduc Nord Stream.
Selon le sénateur russe Konstantin Kossatchev, la Russie ne doit pas laisser passer l'alourdissement des sanctions, il faut riposter d'une manière «non symétrique, mais douloureuse».
Toutefois, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a précisé que la décision de riposter ne peut être prise que par le Président russe Vladimir Poutine.