Notre planète aurait-elle une origine extragalactique?

© Photo ESA/Hubble&NASADes scientifiques ont découvert ce qui se niche au centre de la Voie lactée
Des scientifiques ont découvert ce qui se niche au centre de la Voie lactée - Sputnik Afrique
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Selon certains astronomes, notre Galaxie pourrait être constituée pour moitié de matière provenant d’autres endroits de l’espace. De ce fait, il est possible d’affirmer que la Terre et l’humanité ont une origine extragalactique.

Presque la moitié de la matière des étoiles et de la Voie lactée provient de galaxies voisines, ce qui signifie que notre planète et le Système solaire ont probablement une origine extragalactique, relate la revue MNRAS.

«Compte tenu de la quantité de matière de la Voie lactée —dont nous faisons partie- qui pourrait venir d'autres galaxies, nous pouvons nous considérer comme des voyageurs de l'espace ou des immigrants intergalactiques. Autrement dit, l'histoire du Système solaire et de l'humanité pourrait être beaucoup moins locale que nous la considérons aujourd'hui», d'après Daniel Angles-Alcazar l'Université Northwestern de Chicago, aux États-Unis.

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Découverte de la plus petite étoile de notre galaxie
La Voie lactée est entourée par plusieurs galaxies naines, dont la plupart ne sont pas visibles, car la lumière qu'elles rayonnent est très faible. Selon les scientifiques, plusieurs de ces naines se rapprochent de temps en temps de notre galaxie en produisant les soi-disant «courants d'étoiles», qui représentent les restes des amas globulaires ou des galaxies naines déchirées ou absorbées par la Voie lactée dans le passé.

En observant un des courants d'étoiles les plus visibles —l'anneau de la Licorne- les astronomes ont conclu que lors de ces «événements apocalyptiques», la Voie lactée prenait presque toute la matière noire des galaxies qu'elles déchiraient, à la suite de quoi, ces dernières se dissociaient et se tournaient en rubans visibles dans le ciel nocturne au-dessus du disque de la Galaxie.

M. Angles-Alcazar et ses collègues ont décidé de comprendre combien de fois la Voie lactée a survécu à de telles collisions et quelle proportion de sa matière pourrait provenir des restes des galaxies déchirées. Pour y arriver, les chercheurs ont créé un modèle numérique de la Galaxie et de son entourage permettant d'observer leurs interactions pendant plusieurs milliards d'années.

D'après les scientifiques, leurs conclusions changent complètement leur idée «de la formation de la Galaxie après le Big Bang».

«Si la Galaxie croissait de cette manière, à peu près une moitié des atomes qui nous entourent, y compris le Système solaire et la Terre, appartenaient autrefois non pas à la Voie lactée, mais aux galaxies lointaines se trouvant à un million d'années-lumière de nous», indique Claude-André Faucher-Giguère, un collègue de Daniel Angles-Alcazar.

 

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