Pour Gilles-William Goldnadel, éditorialiste et avocat franco-israélien, la décision d'Israël a été prise non pas sans l'influence des vétérans israéliens de la guerre. 1,5 million de juifs ont combattu durant la guerre, d'après les chiffres présentés dans le document, et les vétérans semblent toujours s'octroyer le droit de jouer un rôle actif dans la vie de la société.
«Vous avez de très nombreux Juifs israéliens issus de l'ex-Union soviétique. De nombreux Juifs russes, des Juifs ukrainiens, biélorusses et tous ceux-là ont souvent combattu dans le cadre de l'Armée rouge», explique M.Goldnadel.
De même, l'attachement à la Russie est fort dans les rues israéliennes d'aujourd'hui, poursuit-il.
«Quand vous voyez des défilés en Israël, il n'est pas rare de voir des citoyens israéliens originaires de l'ex-Union soviétique, bardés de décorations, qui s'expriment en russe et qui sont encore très attachés à la Russie. Déjà cela, ça fait beaucoup de monde», résume l'avocat.
Le 26 juillet, le parlement monocaméral israélien, la Knesset, a adopté une loi sur la célébration de la fête de la Victoire contre le nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale le 9 mai. Selon le député du parti Israel Beytenou (Israël Notre maison) Oded Forer, Israel est obligé de maintenir et d'immortaliser la mémoire durant le Jour de la Victoire pour les générations futures.
Le Jour de la Victoire, célébré le 9 mai en Russie et dans la plupart des pays de l'ancienne Union soviétique, est le jour commémorant la signature à Berlin de l'acte de capitulation de l'Allemagne et la fin pour les Soviétiques de la Grande Guerre patriotique.