Comme l'estime dans un commentaire à Sputnik un colonel des GRI ayant requis l'anonymat, en agissant de la sorte les États-Unis essaient de provoquer et d'obtenir une raison légitime d'employer leurs forces armés contre un pays qui, soi-disant, «torpille la stabilité dans la région». De l'autre côté, estime-t-il, c'est une astuce ratée pour justifier l'introduction de nouvelles sanctions contre l'Iran qui sont actuellement négociées au Congrès américain.
«Des navires de différents pays patrouillent dans le nord du golfe Persique, il est donc naturel que par endroits ils se croisent ou se rapprochent. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'il faut avoir directement recours aux coups de semonce», a expliqué le militaire.
Or, si on admet qu'un combat éclate dans le golfe Persique, ceci ne signifie pas que les Américains tireront leur épingle du jeu, poursuit l'interlocuteur de l'agence. Selon lui, cet affrontement se répercutera sur tous les pays de la région.
«Non seulement la sécurité, mais aussi l'économie du monde entier sera menacée. Le golfe Persique est l'artère pétrolière mondiale. Plus de 70% des navires-pétroliers y passent. Qui prendra le risque de mettre en danger tous ces navires transportant l'"or noir" du monde en lançant en confrontation directe avec l'Iran? Il est peu probable que les États-Unis adoptent un tel scénario», a poursuivi l'expert.
«Le scénario militaire pour régler le "problème avec l'Iran" […] n'est qu'une bouffonnerie, un jeu avec le feu. Son but serait plutôt de susciter l'iranophobie et de discréditer l'image de l'Iran. Mais, en pratique, ce scénario n'est pas réalisable», conclut-il.