L'aéroport international de l'île britannique de Sainte-Hélène, dans l'Atlantique Sud, accueillera enfin son premier vol régulier, un an après la fin des travaux de construction qui ont duré de 2012 à 2016, annoncent les médias.
L'aéroport a coûté 285 millions de livres sterling (plus de 300 millions d'euros) aux contribuables britanniques, mais aucun vol commercial n'avait pour le moment relié l'île de Sainte-Hélène à la terre ferme. L'aéroport local a même déjà été baptisé «le plus inutile au monde».
Govt spends £285m on new airport at St. Helena. Unusable due to wind shear, first noticed by Darwin in 1836. https://t.co/JGrJiruhU6
— Tim Sharp (@CycleNS) 19 mai 2017
Sa piste d'atterrissage est adaptée pour les gros avions comme le Boeing 737 ou l'Airbus A320. Mais c'est un Embraer de la compagnie aérienne sud-africaine Airlink qui sera le premier avion de ligne à se poser sur Sainte-Hélène. Il est plus facile pour un avion léger d'affronter les vents de l'île. Capable de transporter 99 passagers, l'Embraer en embarquera seulement 76 en raison des conditions météorologiques difficiles.
St Helena: a British Overseas Territory, and the site of a £285million airport to which the airlines won’t fly https://t.co/qbWAUQCSPD pic.twitter.com/mToB1ntpFr
— Geographical (@GeographicalMag) 28 juin 2017
Le premier vol régulier reliera Johannesburg, en Afrique du Sud, à Sainte-Hélène avec une escale en Namibie tous les samedis. Les passagers doivent compter plus de six heures de vol.
Toutefois, la date de mise en service et le prix du billet ne sont pas encore connus.
A1 St Helena, once the new airport is finally up and running #TripItChat pic.twitter.com/5GnEJEds91
— Iain Mallory (@MalloryOnTravel) 15 juin 2017
Selon le journal The Independent, le gouvernement britannique subventionnera la nouvelle liaison commerciale à hauteur de 1,9 million de livres (2,1 millions d'euros) la première année, soit 500 livres (560 euros) par voyageur.
La date d'ouverture officielle de l'aéroport a été repoussée à plusieurs reprises en raison des problèmes de turbulences, les vents y sont très forts et la piste n'est pas bien orientée par rapport à ces derniers. En avril 2016, les vents violents ont transformé en fiasco le vol inaugural, obligeant un Boeing 737 à s'y reprendre à trois fois avant d'atterrir. Plusieurs avions privés ont par ailleurs déjà atterri sur Sainte-Hélène.
À l'heure actuelle, les personnes souhaitant visiter l'île de Sainte-Hélène doivent prendre un bateau, la côte la plus proche se trouvant à plus de 1.800 kilomètres.