«D'une part, les pays occidentaux collaborent avec le Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK, considéré comme terroriste en Turquie, ndlr] et ses branches en Syrie et en Irak, d'autre part, les États-Unis et leurs alliés soutiennent l'organisation terroriste FETÖ, ce qui peut être très dangereux pour la Turquie. […] Il est évident que sous prétexte de lutte contre Daech, l'Occident entend redessiner la carte du Moyen-Orient. Une telle politique servira de prétexte pour de nouvelles interventions dans la région. La Turquie a besoin d'un nouveau moyen de contrer cette politique de l'Occident. L'achat de S-400 fait partie d'un grand puzzle», a-t-il déclaré.
L'expert a également indiqué l'existence dans la vie politique turque d'une très forte tendance en faveur d'une rupture avec l'Europe et l'Amérique et pour un rapprochement avec l'Asie, ce qui préoccupe les pays occidentaux.
«L'Occident le comprend. Mais malgré cela, il soutient les organisations qui menacent la Turquie. En même temps, il fait diverses promesses afin de ne pas perdre la Turquie. La Turquie, se rendant compte de la situation, a commencé à chercher des moyens de résoudre ce problème», a souligné M.Agar.
Dans cette situation géopolitique, la Turquie ne pouvait plus rester sans la défense antiaérienne qu'elle a décidé d'acheter à la Russie.
«On n'a pas permis à la Turquie de déployer des systèmes Patriot. Dans une telle situation, la Russie joue un rôle à part. L'accord entre la Turquie et la Russie sur les S-400 fait partie d'un projet global de coopération dans divers domaines, principalement dans l'énergie et la sécurité. L'achat des systèmes russes montre que la Turquie prend ses distances avec le monde occidental», a-t-il conclu.