Selon son entourage, le secrétaire d'État Rex Tillerson confie en privé qu'il s'estimerait heureux de tenir un an à son poste. Le chef de la diplomatie, dit-on de source informée, «est très contrarié de ne pas disposer de l'autonomie, de l'indépendance et de l'autorité nécessaires au sein de ses propres services, ni de la capacité de faire son travail […] comme on le fait traditionnellement».
«La situation n'a pas l'air de s'améliorer. Il semble même qu'elle s'aggrave», souligne Reuters, ajoutant toutefois que Rex Tillerson n'envisage pas pour le moment de démissionner.
«Le monde a un besoin impérieux du leadership américain et c'est qui focalise l'attention du secrétaire», ajoute-t-il.
Malgré ses déboires, Rex Tillerson a marqué un point important la semaine dernière, quand les États-Unis ont reconnu à contrecœur que l'Iran s'était bien conformé aux dispositions de l'accord international sur son programme nucléaire.
La décision lui a toutefois valu des foudres de Donald Trump lui-même, de son stratège en chef Steve Bannon et de son conseiller Sebastian Gorka, selon un autre haut fonctionnaire ayant requis l'anonymat.