Le FMI prévoit une reprise économique en Russie dès cette année

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En 2017, la croissance économique de la Russie sera de 1,4% et le PIB du pays grimpera encore de 1,5% en 2018 selon les prévisions dévoilées lundi 24 juillet par le FMI.

L'optimisme des analystes du fonds s'explique par la stabilisation de l'inflation et l'afflux des investissements en Russie. Par ailleurs, les créanciers mondiaux ont revu à la baisse leurs prévisions concernant l'économie américaine à cause des complications de la politique fiscale et budgétaire du pays. Le FMI craint également que l'instabilité des prix du pétrole fasse encore trop pression sur l'économie mondiale. RT a analysé les facteurs de croissance et les principaux risques pour les marchés développés et émergents. Selon le site de la chaîne RT.

Les spécialistes du FMI ont annoncé hier une reprise économique en Russie et ont confirmé leur prévision de croissance formulée en avril.

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«L'économie russe se redressera progressivement en 2017: conformément aux prévisions d'avril, la croissance réelle du PIB sera de 1,4%. Et en cas de stabilisation des prix du pétrole et d'assouplissement des conditions financières, les mêmes indices sont attendus pour 2018. Compte tenu de la dynamique actuelle, ce pronostic paraît parfaitement réaliste», stipule le rapport du FMI sur les Perspectives de l'économie mondiale.

L'optimisme des experts du fonds s'explique par le rétablissement des réserves de capital et les prêts dans le secteur bancaire, qui maintiennent la consommation et les investissements. La situation relative à l'inflation s'améliore également. D'après le rapport du FMI, l'inflation de base en Russie reste stable dans l'ensemble, et la poursuite de l'assouplissement progressif de la politique monétaro-créancière permettra à l'État d'atteindre un indice d'inflation de 4% d'ici la fin de l'année.

Même avec le cours pétrolier actuel, les attentes du FMI paraissent parfaitement réalistes selon les économistes russes.

«Nous avons accru nos capacités dans plusieurs secteurs, par exemple les exportations de céréales. Cela contribue à la croissance générale: puisque nous n'importons pas ces denrées nous devons accroître la production, ce qui entraîne une croissance du PIB. Ajoutez à cela l'énergie nucléaire où nous coopérons activement avec la Chine et étant donné que le programme chinois de développement de l'énergie nucléaire est aujourd'hui le numéro 1 mondial et que la Russie lui fournit des équipements, cela apporte également de la croissance. Suite aux sanctions et aux restrictions pour les touristes, le développement de l'industrie touristique russe apporte une croissance supplémentaire dans certaines régions», explique Vladimir Zouev, professeur à la chaire de politique commerciale à l'École des hautes études en sciences économiques.

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D'après les experts du FMI, à terme la croissance économique russe sera liée à la stabilisation des prix du pétrole, au rétablissement des salaires réels, ainsi qu'à la stabilisation du système bancaire et à la hausse des revenus des entreprises — tout cela est nécessaire pour améliorer la croissance potentielle de l'économie nationale. En 2018, le FMI prédit une croissance du PIB russe de 1,5%.

La hausse de la consommation est un autre facteur supplémentaire de croissance économique, souligne Alexeï Balaev, expert du Groupe économique d'experts.

«En mai déjà, on a constaté que les indices de consommation étaient passés de la zone négative à la zone positive. Autrement dit, le commerce de services payants à la population a commencé à augmenter. Avant cela le secteur avait connu une phase de stagnation. De cette manière est apparue une source de croissance supplémentaire en plus des facteurs de croissance déjà en place — le recouvrement des réserves et la hausse des investissements au premier trimestre — en y ajoutant la hausse de la consommation», résume Alexeï Balaev.

L'an prochain, la croissance stable de l'économie russe sera assurée par la demande intérieure et à l'afflux d'investissements, mais à condition que les cours pétroliers soient plus ou moins stables.

«On constatera un effet de faible base. Pendant trois ans les investissements ont diminué et quand on repassera en phase de croissance, cette dernière sera significative car on partira de cette faible base. En étant optimiste on pourrait supposer que le baril de pétrole atteindra 60 dollars — cela apporterait une stimulation supplémentaire à l'économie et l'an prochain on pourrait s'attendre à une croissance supérieure à 2%», estime Alexeï Balaev.

Le problème pétrolier

L'instabilité des cours pétroliers a également provoqué certaines correctives dans les pronostics du FMI. Dans leur rapport précédent, les spécialistes du fonds basaient leur pronostic pour 2017-2018 sur un baril à 55 dollars. Selon les prévisions des analystes, si la diminution du coût des hydrocarbures se maintenait au même niveau, cela détériorerait les perspectives de croissance économique des pays exportateurs de pétrole au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Afghanistan et au Pakistan.

«Parmi les pays émergents à bas revenus, les exportateurs de produits boursiers ont principalement besoin de corrections significatives pour supprimer les déséquilibres macroéconomiques, et pour les exportateurs de carburant cette tâche se complique par la diminution des cours pétroliers à long terme», indique le rapport du FMI.

En ce qui concerne la Russie, qui dépend également des prix sur le marché pétrolier, les experts du FMI avaient encore en avril suggéré aux autorités d'adopter une règle budgétaire qui permettrait de «réduire l'incertitude de la politique et cimenter les correctives fiscales». Selon les experts du FMI, c'est l'adoption d'une règle budgétaire qui réduira l'influence des prix pétroliers sur l'économie du pays.

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«Un cadre budgétaire sur trois ans permettra de faciliter la consolidation nécessaire à cause de la réduction des revenus pétroliers. Cependant, pour soutenir une corrective aussi significative, il faut mettre en œuvre des réformes plus ciblées et permanentes du système de retraite, des subventions et des avantages fiscaux», estime le FMI.

Les hauts et les bas

La croissance économique mondiale en 2017-2018 est supérieure aux indices antérieurs, affirment les économistes. Le rapport du FMI indique que dans plusieurs pays développés (Allemagne, Espagne, Italie, Canada, France) la croissance du PIB en 2017 sera de 2%, et en 2018 de 1,9%. Dans les grands pays au marché en formation et dans les pays émergents comme le Brésil, la Chine et le Mexique, cet indice s'élèvera à 4,6% en 2017 et à 4,8% en 2018.

Comme en Russie, on prédit en Inde une hausse de la croissance en 2017-2018 similaire au pronostic d'avril. Les spécialistes soulignent qu'après la mise en œuvre de l'initiative publique pour le change des billets de banque la croissance économique du pays a diminué, mais qu'en 2016 déjà elle était supérieure de 7,1% aux attentes. Ces indices sont dus au niveau élevé des dépenses publiques qui ont affiché une dynamique plus active durant les premiers mois de 2017. En ce qui concerne la Chine, la croissance prévue du PIB chinois en 2017 reste fixe à 6,7% (comme en 2016), et en 2018 elle fléchira légèrement (pour atteindre 6,4%).

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Dans l'ensemble, parmi les facteurs négatifs dans l'économie mondiale, les experts du FMI citent les prix élevés des actifs et une «incertitude de la politique économique», qui renforcent la probabilité de correction sur les marchés.

Les analystes du fonds notent également le renforcement des risques de ralentissement de la croissance à moyen terme en Chine, où la politique économique vise avant tout à maintenir l'activité sous la forme d'une hausse rapide des prêts. Les experts du FMI n'ont pas non plus formulé un pronostic très positif pour les USA où la croissance prévue sera inférieure aux attentes d'avril. Le rapport indique que la «politique fiscale et budgétaire des USA sera moins expansive que prévue».

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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