Préoccupés par leur réputation, les défenseurs de l'écologie américains, qui s'opposent à l'exploitation du pétrole de schiste dans leur pays, ne reçoivent pas d'aide financière de la part de la Russie, a indiqué à Sputnik le représentant de WWF Evguéni Schwartz.
«Dans tous les pays, les entreprises d'exploitation de pétrole de schiste, aujourd'hui en difficulté, accusent les verts de tous leurs maux. Mais aucune organisation de défense de la nature américaine n'aurait jamais accepté de fonds russes ou d'argent de Gazprom, qui appartient à l''État, pour financer leurs projets en matière de lutte contre l'extraction du pétrole de schiste. Le risque de voir leur réputation entachée aux yeux de leurs soutiens pèse plus lourd que les modestes financements qu'ils auraient pu obtenir», a-t-il déclaré.
Selon lui, le financement que la Russie pourrait accorder à des projets environnementaux aux États-Unis serait nettement inférieur à celui des fondations privées américaines. De plus, lorsque les grandes sociétés énergétiques russes annoncent publiquement leur intention de subventionner des organisations écologistes aux États-Unis, la branche russe de WWF reçoit immédiatement deux ou trois demandes de la part d'organisations environnementales américaines concernant la réputation de ces sociétés en Russie.
M.Schwartz a également indiqué que ces accusations ressemblaient à celles que les producteurs russes de poissons avançaient à l'encontre de Marine Stewardship Council quand ils affirmaient que cette organisation empêchait leurs activités en Russie.
«Nous avons une planète et des problèmes communs. Il est clair que la résolution de tel ou tel problème est plus profitable aux uns qu'aux autres. Mais il est absolument clair que la majorité des organisations américaines qui luttent contre le pétrole de schiste protègent avant tout leur eau potable», a-t-il conclu.
Auparavant, des républicains à la Chambre des représentants et un membre de l'administration de Donald Trump ont appelé le ministre des Finances à étudier la possibilité d'un financement russe des associations écologistes qui s'opposaient à la technologie de fracturation hydraulique utilisée lors de la prospection du pétrole de schiste.