L'United States Consumer Product Safety Commission (CPSC), poursuit le quotidien, a acquis au cours des dernières années plusieurs produits de cette société, désormais clouée au pilori.
À en croire le WP, plusieurs fonctionnaires des juridictions internes que le journal avait réussi à contacter ont indiqué qu'ils avaient utilisé des logiciels de Kaspersky Lab au cours des deux dernières années, tout en soulignant qu'ils n'envisageaient pas d'y renoncer dans un avenir proche.
Cet avis serait notamment partagé par John Morrisson, gestionnaire de systèmes du service de la Défense publique du Connecticut, et Jason Wheat, administrateur réseau basé dans l'État du Mississipi, qui n'avait pas encore reçu d'avertissements officiels de la part des autorités locales.
Pour rappel, Bloomberg Businessweek a déclaré mardi que Kaspersky Lab, sur commande du FSB (Service fédéral russe de sécurité), avait mis au point un système secret de protection contre les attaques par déni de service qui saurait établir la localisation des hackers. Selon les journalistes, le laboratoire collaborerait depuis longtemps avec le FSB et participerait à des raids contre les hackers.
À son tour, le PDG de Kaspersky Lab, Evgueni Kaspersky, a souligné que la société s'occupait exclusivement de cybersécurité, et ce, malgré le fait que les autorités de certains pays aient demandé à l'entreprise de pirater en leur faveur. La Russie, selon l'entreprise, ne figure pas parmi ces pays.
Des représentants de Kaspersky Lab ont également rappelé que son PDG avait à plusieurs reprises proposé de rencontrer des fonctionnaires américains et de témoigner au Congrès. Il a annoncé en outre qu'il était prêt à dévoiler aux autorités américaines le code source des produits de la compagnie pour les convaincre de l'absence de tous dessins et liens criminels de Kaspersky Lab.