«Mon évaluation, selon laquelle la Turquie s'éloigne progressivement de l'Europe, se concrétise de plus en plus. L'interpellation aléatoire de défenseurs des droits de l'homme tels que Peter Steudtner et Idil Eser, ou de journalistes tel que Deniz Yücel est très préoccupante et clairement condamnable, ainsi que les purges et les interpellations massives dans la foulée de la tentative du coup d'État raté», a précisé le ministre.
Sur fond de réorientation de la politique turco-allemande, a-t-il poursuivi, il serait souhaitable que le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, revoie son évaluation de la situation actuelle et que l'attitude à l'égard de la Turquie soit enfin révisée.
Ainsi, le ministre autrichien s'est engagé à œuvrer davantage pour une suspension des négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
«L'UE doit enfin adopter une position claire à l'égard de la Turquie et, au lieu d'une adhésion éventuelle, opter pour un travail conjoint avec la Turquie en tant que pays voisin. Nous ne devons pas nous exposer au chantage ou être dépendants de la Turquie», a-t-il souligné. Aussi, l'Europe devrait s'occuper elle-même de la protection de ses frontières, a-t-il conclu.