Ainsi, le général Khodadad, chef de l'Inspection des forces armées, a confirmé que la modernisation des forces aériennes afghanes était une préoccupation primordiale du Président.
«Les forces aériennes du pays laissent encore à désirer, et sans une modernisation elles ne pourront pas lutter contre les terroristes sur le territoire afghan. Toutefois, les avions envoyés en Afghanistan par les États-Unis ont des failles, ils sont vieux et ne répondent pas aux exigences militaires du XXIe siècle», a déploré le général.
Par ailleurs, toujours selon le général, les techniques militaires russes seraient préférables en Afghanistan puisque la plupart des militaires des forces aériennes du pays ont reçu leur formation en Russie.
«La plupart des pilotes et des techniciens des forces armées afghanes ont étudié en Russie. Ils connaissent bien les avions russes et leur équipement. Actuellement, les militaires afghans font leurs formations en Pologne et en République tchèque, aux États-Unis et dans d'autres pays, cependant cela n'est pas suffisant car ils ont tout repris à zéro et ne peuvent reprendre le travail dans l'immédiat», a-t-il expliqué.
Pour Seyed Masud, spécialiste en économie de l'Université de Kaboul, cette solution serait également plus avantageuse.
«Les armes russes ne sont pas démodées. Aujourd'hui, la situation sur le marché afghan est favorable à la vente des armes russes et américaines. Si l'on donne la possibilité à la Russie, elle proposera ses armes de très bonne qualité pour l'armée afghane. Les Kalashnikov russe sont bien meilleures que leurs analogues américaines», a-t-il affirmé, soulignant le professionnalisme des militaires afghans ayant fait leurs études en Russie.
De plus, il a également abordé le problème financier qui pourrait s'opposer au projet de modernisation de l'armée du pays par la communauté internationale.
«La difficulté réside dans le fait que l'argent destiné à la formation des militaires afghans n'atteint pas l'Afghanistan. Tout reste dans ces pays et ils sont maîtres des sommes attribuées aux Afghans, tandis que le pays a besoin d'armes pour défendre son entité territoriale», a-t-il conclu.