Sur fond de préoccupations croissantes au sujet de la politique migratoire du gouvernement français, le collectif Comité de luttes et d'actions queer (CLAQ) a déployé mercredi une banderole d'une quinzaine de mètres sur le pont des Arts, à Paris. Pour rendre le message internationalement visible et compréhensible, les militants l'ont écrit en anglais: «Macron starves migrants, Queers against borders», soit «Macron affame les migrants. Les queers contre les frontières».
1/ Ce matin, notre collectif a déployé une banderole sur le Pont des arts "Macron staves migrants — Queers against borders" pic.twitter.com/lGUbzHv9BF
— Claq (@ClaqContact) 19 июля 2017 г.
«Macron affame les migrants»: des activistes dénoncent la politique migratoire en affichant une banderole à Paris >> https://t.co/n2v8lVEMKU pic.twitter.com/PvfqmY8xu4
— BuzzFeed News France (@BuzzFeedNewsFR) 19 июля 2017 г.
«Au niveau international, il [Macron, ndlr] imite Justin Trudeau et se montre favorable à l'accueil des réfugiés. Mais en France, il fait faire le sale boulot par Édouard Philippe et Gérard Colomb qui mènent une politique anti-migrant-e-s que le récent "plan asile" illustre une fois de plus», a déclaré à BuzzFeed News l'un des militants, reprochant au ministre de l'Intérieur ses propos, dont un discours tenu lors d'une visite à Calais en juin dernier, et actions en la matière.
Pour le collectif, le vrai problème concerne les routes de passeurs qui devraient être coupées pour endiguer les «flux d'immigration qui ne sont plus des demandeurs d'asile, mais de la migration économique».
«Macron et Collomb s'avèrent méprisants et hostiles envers les associations humanitaires et les défenseurs-ses des droits humains. Une fois la propagande mise à nu, la réalité, que nous rappelons aux Parisien-nes, aux touristes et aux médias internationaux, est toute simple: Macron affame et persécute les migrant-es, accuse le collectif, qui exige notamment la régularisation de tous-tes les sans-papiers», a résumé le militant.
Il s'agit du même groupe de militants qui a bloqué le défilé d'En Marche! au cours de la Gay Pride en signe de protestation contre l'attitude du gouvernement envers la communauté LGBTQI. De même, CLAQ s'en prend aux forces de police pour avoir aspergé au début du mois des bidons d'eau de gaz lacrymogène, une accusation rejetée par la préfecture.