La direction de Beriev Aircraft Company à Taganrog, conjointement avec l'administration de l'aviation civile chinoise, adressent une demande de validation du certificat pour l'hydravion Be-200, a relaté ce mercredi le quotidien russe Kommersant, se référant au PDG de la société Youri Grudinine.
Sur fond de vif intérêt de la partie chinoise, la possibilité de «délocalisation de la fabrication de Be-200 en Chine n'est pas exclue», estime M.Grudinine, soulignant que cette question nécessite «l'étude détaillée de cette possibilité par les autorités russes».
Par ailleurs, en 2016-2017, Moscou et Pékin ont déjà signé quelques accords relatifs à l'organisation de la fabrication de l'hydravion Be-103 et à la création d'un point de service technique et de l'école des aviateurs et du personnel technique en Chine, indique le Kommersant.
À en croire une source informée et haut placée dans l'industrie aérospatiale, les négociations sur la délocalisation du Be-103 en Chine seraient une base pour la délocalisation du Be-200.
«Dans cette situation, les Chinois n'ont pas l'intention de faire des achats à l'unité. Cela ne les intéresse pas. Ils visent le développement de leur industrie en alimentant leurs entreprises. Il y a une certitude qu'après la conclusion du contrat sur les Be-200, ils voudront leur délocalisation. Il faut d'ores et déjà y être prêt», estime le cadre supérieur d'une autre holding.
L'avion polyvalent Beriev Be-200 est conçu sur la base du plus grand avion amphibie à réaction du monde, l'A-40 Albatros. Sa version de base est destinée à combattre les feux de forêt, mais l'appareil peut également transporter des passagers (version Be-210) et du fret, patrouiller les zones côtières, effectuer des opérations de recherche et de sauvetage et d'autres missions.
L'avion Be-200 est capable de développer une vitesse allant jusqu'à 700 km/h et peut se poser indifféremment sur l'eau et sur le sol.