La réduction des livraisons de titane russe en Europe aura des répercussions négatives sur les avionneurs étrangers, dont Boeing et Airbus qui importent du titane russe, a déclaré Viktor Kladov, directeur pour la coopération internationale de la holding publique russe pour les hautes technologies, Rostec, dans une interview accordée au journal Rossiiskaïa gazeta.
Selon le responsable, les groupes étrangers important du métal et des pièces en titane en provenance de Russie se sont montrées «préoccupées» alors même que «le thème des sanctions n'avait été qu'évoqué». Les sociétés américaines auraient elles aussi laissées transparaître ces préoccupations.
«L'Occident comprend que s'il bloque entièrement toute la coopération avec la Russie, c'est lui qui en pâtira le plus, pas nous», a déclaré le responsable, ajoutant que la Russie n'avait pas imposé de sanctions similaires.
Pour démontrer ses propos, le responsable a cité en exemple les corporations Boeing et Airbus, auxquelles la Russie livre respectivement 40% et 60% du titane dont elles ont besoin.
«Nous avons créé une entreprise mixte avec l'américain Boeing. Elle se trouve dans l'Oural, à Verkhniaïa Salda, et fabrique des pièces à partir de technologies uniques au monde. Les pièces fabriquées partent outre-atlantique, alors que le savoir-faire appartient à la partie russe», a souligné le directeur pour la coopération internationale de Rostec.