Il restait possible lundi d'afficher l'image du gentil ourson un peu pataud sur le réseau social Weibo, l'équivalent chinois de Twitter, ainsi que les caractères «Weini xiao xiong» («Winnie le petit ours» en chinois). Mais tout les commentaires étaient bloqués, avec un message d'erreur avertissant que «ce contenu est illégal».
#Chine Winnie l'ourson censuré à de nombreuses reprises pour sa trop grande ressemblance avec le président #XiJinping #WinnieThePooh #Weibo pic.twitter.com/MwA1LzaBW7
— Rebecca Rambar (@RebeccaRambar) 16 juillet 2017
La messagerie WeChat, très utilisée en Chine, a supprimé l'image de l'ourson dans sa galerie d'autocollants, mais les utilisateurs pouvaient toujours diffuser leurs propres images animées du célèbre personnage créé en Grande-Bretagne dans les années 1920.
Wtf #winniethepooh qui ressemble au président chinois #XiJinping? Et il faut arrêter le saké les gens 😂 pic.twitter.com/1z4YOabwjj
— Ju (@zak_le_yeti) 16 juillet 2017
Les premières comparaisons entre l'ourson rondouillard et le Chef de la deuxième puissance économique mondiale ont fait leur apparition en 2013, lorsque des internautes ont superposé une image de Xi Jinping et de l'ancien Président américain Barack Obama avec celle de Winnie et de son ami Tigrou, le petit tigre.
Tigrou et Bourriquet ne veulent plus parler à #WinnieLOurson
— Fou de Picardie (@FoudePicardie) 16 juillet 2017
Parce qu'il ressemble à #XiJinping!#WinnieThePooh pic.twitter.com/c9Xpfr5eVI
L'année suivante, les plaisantins recommençaient avec une photo du Président chinois et du Premier ministre japonais Shinzo Abe, comparée à une image de Winnie serrant le sabot de Bourriquet, le petit âne du dessin animé.
Winnie l'ourson a été créé en 1926 et #XiJinping est né en 1953. C'est donc lui qui ressemble à Winnie et non l'inverse. #WinnieThePooh
— Davy |:| (@Davy_T93) 16 juillet 2017
En 2015, l'image du président chinois passant les troupes en revue était comparée à celle de l'ourson debout dans une voiture décapotable. L'image est devenue «la photo la plus censurée de l'année en Chine», selon le portail d'analyse politique Global Risk Insights.