Cette information a été indirectement confirmée vendredi dernier par Hüseyin Diriöz, ambassadeur de Turquie en Russie, qui a déclaré qu'être «membre de l'Otan n'empêchait pas Ankara de mener une politique étrangère orientée sur plusieurs axes, y compris d'acheter des S-400». Le chef du Pentagone James Mattis a laissé entendre que les États-Unis ne s'opposeraient pas aux démarches d'Ankara. Selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
«La question est de savoir comment assurer une compatibilité opérationnelle du système otanien avec le système russe. Ils ne seront jamais opérationnellement compatibles», a déclaré James Mattis, avant d'appeler à attendre que la situation évolue et de savoir si la transaction sera conclue et réalisée. L'attitude sceptique de Mattis concernant l'éventuel contrat sur les S-400 est également partagée par certains experts militaires russes. Ivan Konovalov, directeur du Centre de conjoncture stratégique, est convaincu que «pour l'instant c'est un jeu politique, mais rien n'est à écarter dans la situation actuelle compte tenu de la politique imprévisible du président Erdogan». Et l'expert militaire Alexandre Perendjiev souligne que l'annonce d'un éventuel contrat sur les S-400 est une «opération de communication conjointe de la Russie et de la Turquie» destinée à observer la réaction des États voisins et à montrer l'aptitude de la Russie à entretenir une coopération militaro-technique avec les pays de l'Otan.
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