«Faire exploser 23 bombes atomiques est la chose la plus destructrice que nous avons jamais faite à l'océan, mais ce milieu s'efforce vraiment de revenir à la vie», a déclaré le chef d'équipe Steve Palumbi.
Le professeur a constaté que les populations de poissons se sont développées dans l'atoll parce qu'elles vivaient seules dans le lagon où elles ne subissaient plus les conséquences des activités humaines.
«La lagune regorge de bancs de poissons qui tournent autour de coraux vivants. Bizarrement, ils sont protégés par l'histoire de ce lieu, les populations de poissons se trouvent dans de meilleures conditions par rapport à d'autres endroits parce qu'elles ont été laissées seules, les requins sont plus abondants et les coraux sont plus grands qu'ailleurs. C'est un environnement remarquable, ce qui est assez étrange», a-t-il indiqué.
L'équipe de Palumbi a concentré ses efforts de recherche sur les crabes de cocotier et les crabes de coraux dont la durée de vie longue permet de comprendre quel a été l'impact des radiations sur l'ADN des animaux qui ont vécu dans l'atoll pendant de nombreuses années.
Étant donné que les poissons ont une durée de vie relativement courte, il est probable que la plupart de ceux touchés par la radioactivité sont morts il y a quelques décennies déjà. Les poissons vivant dans l'atoll de Bikini aujourd'hui sont exposés à un faible niveau de radiation, car ils laissent souvent la zone de l'atoll, a précisé Palumbi.