Des études scientifiques tendraient à prouver que l'animal à huit pattes connu sous le nom de «tardigrade» est le seul capable de résister à toutes les catastrophes cosmiques qui pourraient provoquer la disparition de la race humaine et des autres espèces animales de la surface de la Terre.
Ces petits animaux, également appelés «oursons d'eau» et dont le taille ne dépasse d'habitude pas la longueur de 1 mm, ont été découverts dans les régions les plus inhospitalières de la Terre: en Antarctique, dans des sources thermales japonaises, à 5 466 m d'altitude sur une des montagnes de la chaîne de l'Himalaya et au fond de l'océan Atlantique dans le nord du golfe du Mexique.
Les tardigrades peuvent supporter des températures extrêmes, du zéro absolu à 150 degrés Celcius. Ils peuvent vivre jusqu'à 60 ans et passer la moitié de leur vie sans eau ni nourriture. Ils sont également capables de résister à d'énormes doses de radioactivité.
«Si nous autres humains n'avions pas notre technologie qui nous protège, nous serions très vulnérables. Le moindre petit changement de notre environnement nous touche de manière spectaculaire. Il existe sur Terre beaucoup d'espèces plus résistantes que l'espèce humaine. La vie sur cette planète continuera longtemps après la disparition des humains», a déclaré le docteur Rafael Alves Batista, co-auteur d'un article intitulé «La résistance de la vie aux événements cosmiques», publié dans la revue Scientific Reports.
Les scientifiques ont examiné trois événements potentiellement catastrophiques pour la vie sur Terre: la chute d'un astéroïde, l'explosion d'une supernova ou un bombardement de rayons gamma. Il ressort de leurs simulations qu'aucun de ces événements ne pourrait provoquer l'extinction des tardigrades. Ces chercheurs sont parvenus aux conclusions qu'il n'existait pas d'astéroïde assez grand à la proximité de la Terre qui pourrait les tuer, ni de supernova potentielle, ni de source de rayonnement gamma assez proche de la Terre qui les décimerait.
Les tardigrades sont même capables de survivre dans l'espace. En 2007, des milliers de créatures ont été envoyées dans l'espace avec le biosatellite Foton-M3. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les scientifiques ont pu réhydrater et ranimer 68% des animaux qui avaient passé dix jours dans le vide spatial, exposés au rayonnement ultra-violets du Soleil et aux autres rayons cosmiques.
«Les tardigrades sont aussi proches que possible du degré de résistance maximal envisagé sur la Terre, mais il est possible qu'il y ait d'autres espèces aussi résistantes dans l'univers. Dans ce contexte, nous avons une raison de plus de rechercher la vie sur Mars et dans d'autres partie du Système solaire. Si les Tardigrades sont l'espèce la plus résistante de la Terre, qui sait s'il n'y en a pas d'autres», a conclu le scientifique.