Ainsi, sa vérification a mis en évidence que Washington ignorait les dépenses réelles des représentations censées mener des projets américains à l'étranger.
«La direction générale de contrôle budgétaire des USA a découvert que le département d'État était incapable de fournir des informations exactes sur son activité d'aide à l'étranger», stipule le rapport.
En 2014 déjà, le département d'État avait créé un groupe de travail spécial chargé de surveiller les dépenses que le département réalisait pour aider d'autres pays. Selon l'Administration de l'inspecteur général du département, près d'un million de dollars ont été dépensés pour le travail de cet organe.
L'inspection a statué que le groupe de travail avait enregistré des «progrès très limités».
«En janvier 2017 […] le département d'État n'avait toujours pas élaboré de moyen pour pallier les lacunes dans la comptabilité des aides à l'étranger», indique le document.
D'après l'audit de l'Administration de l'inspecteur général, le groupe de travail n'était pas contrôlé par les hauts responsables du département d'État.
D'autant que le personnel chargé de coordonner l'aide extérieure n'avait pas reçu «tout l'éventail des informations».
«Le département d'État ne dispose pas des informations actuelles et véridiques nécessaires pour un contrôle centralisé de l'activité visant à apporter une aide à l'étranger, ainsi que pour tenir une comptabilité conformément aux exigences réglementaires», explique le document.
Le rapport souligne également qu'en 2015, le Congrès américain a alloué au département d'État et à l'agence gouvernementale USAID 32,6 millions de dollars pour des projets à l'étranger. D'autre part, la somme dépensée par les services du département d'État a pratiquement doublé pour passer de 2,4 milliards de dollars en 1998 à 4,7 milliards de dollars en 2015.
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