Alors que son décès avait été entouré de mystères depuis deux mois, des détails précis ont finalement fait surface. Comme l'indique l'acte de décès auquel le journal a eu accès, le corps du républicain, âgé de 81 ans, a été retrouvé le 14 mai dans une chambre d'hôtel où la police a également découvert une pile de documents et une lettre d'adieu.
Dans cette dernière, Smith s'est excusé auprès des autorités, précisant que sa mort n'était pas dûe à un acte criminel, a évoqué en outre son état de santé fragile et a affirmé que son assurance-vie d'un montant de 5 millions de dollars touchait à sa fin.
Sa mort est survenue 10 jours après qu'il a accordé une interview au Wall Street Journal pour faire part des conclusions auxquelles il était arrivé au cours de l'enquête.
Smith vivait dans un hôtel où s'arrêtaient principalement les clients de la clinique Mayo. Selon l'un des anciens subordonnés de Smith, le républicain y était traité pour une maladie cardiaque. La clinique n'a pourtant pas pu confirmer si Peter Smith était un patient ou non en raison du secret médical.
A la veille de sa mort, Smith a publié deux posts sur son blog, précise le Chicago Tribune. Dans le premier, il a contesté les conclusions du renseignement américain sur la soi-disant «ingérence» russe dans l'élection présidentielle aux États-Unis en 2016. Dans le second, Smith a écrit que le sujet de l'«ingérence» sera réduit à néant dès que l'attention se recentrera sur les questions de politique étrangère. Selon lui, cela devrait se produire bientôt.
Début mai, l'enquêteur a déclaré au Wall Street Journal que des hackers lui avaient envoyé des courriels appartenant prétendument à Hillary Clinton. Or, il a mis en doute leur authenticité et a recommandé de les envoyer à WikiLeaks. Au total, Smith a détecté cinq groupes de hackers affirmant détenir les correspondances de Clinton.
Le Congrès américain et le FBI mènent plusieurs enquêtes sur l'ingérence présumée de Moscou dans l'élection présidentielle remportée par Donald Trump. La Russie a rejeté à maintes reprises les accusations. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a noté que rien n'attestait que Moscou avait essayé d'influer sur le déroulement des élections aux États-Unis, en France et en Allemagne.