Konstantin Kossatchev, président de la commission des affaires étrangères du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), estime que la mise en place d'un groupe de contact international chargé de construire la feuille de route de l'après-guerre en Syrie pourrait être efficace si la proposition est sérieuse et qu'elle ne porte pas atteinte aux autres formats du règlement, d'autant plus que la Russie est ouverte à toute idée constructive.
La France et les États-Unis ont également proposé de construire une feuille de route de l'après-guerre en Syrie avec la participation des membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu. Un représentant du Président Assad doit également participer aux négociations.
«La proposition des dirigeants français et américain faite à l'issue des négociations et portant sur un groupe de contact appelé à mettre au point une feuille de route de l'après-guerre en Syrie avec la participation des membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, des «participants intéressés de la région», ainsi que d'un représentant de Damas pourrait devenir un format de coopération viable à deux conditions: qu'il ne torpille pas les processus de négociations de Genève et d'Astana et qu'il soit sérieux», a signalé M.Kossatchev sur Facebook.
Le sénateur a souligné que la Russie était prête à envisager toute idée constructive qui «n'est pas assortie de conditions préalables torpillant le processus politique dans un pays souverain et décidant, à la place de son peuple, qui le dirigera».
Il a ajouté que la déclaration d'Emmanuel Macron sur l'abandon de l'exigence du départ d'Assad témoignait de la volonté de la France de revenir en politique mondiale en qualité d'acteur clé.