Les plus grandes compagnies du web ont organisé le 12 juillet une protestation en ligne, dite «bataille pour l'internet», contre les plans de la Commission fédérale des communications (FCC) des USA d'annuler le principe de neutralité de l'internet, grâce auquel les opérateurs ne donnent pas de préférences à certains acteurs du réseau par rapport à d'autres.
Il était nécessaire d'attirer l'attention des Américains sur ce problème après la nomination, par le président Donald Trump, d'un opposant à l'internet «libre» à la tête de la FCC.
Les règles de neutralité du web en vigueur aux États-Unis interdisent aux opérateurs de modifier la vitesse d'accès des utilisateurs à telle ou telle ressource pour privilégier un site en ralentissant le transfert des données pour d'autres. Les défenseurs de ces règles insistent sur le fait que toute l'information sur internet est importante sans distinction.
Vimeo, Etsy, Airbnb, ACLU, Spotify, Yelp, Twitter, OKCupid, Dropbox, Pinterest, Facebook, Microsoft et beaucoup d'autres compagnies ont rallié ce mouvement de protestation.
C'est la FCC qui régule la neutralité de l'internet aux USA. Sous la présidence d'Obama, la commission soutenait et promouvait activement la neutralité du web comme étant un principe fondamental de concurrence saine dans l'espace informatique. En février 2015, la FCC a légalisé la neutralité de l'internet.
En avril, la FCC a publié un rapport de Pai critiquant le principe de neutralité et l'ancienne politique de la commission.
Les défenseurs de la neutralité estiment que les opérateurs pourraient abuser de la dépendance dans laquelle ils tiennent les fournisseurs de contenu. Les compagnies de télécommunications pourraient ainsi décider quels sites fonctionneront rapidement ou lentement, et lesquels ne se chargeront pas du tout.
De leur côté, les opposants à la neutralité insistent sur le fait que ce principe affecte négativement la qualité de connexion — les opérateurs manquent d'argent pour amortir le trafic croissant, ce qui accroît le coût des services.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.