Le nombre réel de victimes de l'épidémie de choléra qui sévit au Yémen pourrait bien dépasser les chiffres officiels, estime le vice-secrétaire général des Nations unies Stephen O'Brien.
L'effondrement des infrastructures médicales et sanitaires au Yémen, pays ravagé par plus de deux ans de guerre, a favorisé fin avril l'apparition du choléra dans le pays pour la deuxième fois en moins d'un an.
Selon les évaluations de l'Onu, plus de 320.000 cas présumés de choléra ont été signalés dans 21 des 23 provinces du Yémen, tandis qu'au moins 1.740 personnes en sont décédées.
«Ces chiffres seraient probablement plus élevés dans les zones éloignées où nous ne sommes pas en mesure de nous rendre», a déclaré M.O'Brien.
Plus de sept millions de personnes sont menacées de famine, dont 2,3 millions d'enfants mal nourris âgés de moins de cinq ans. «Ils sont vulnérables face aux maladies et risquent de subir une mort lente et atroce», constate le responsable.