Roberta Pinotti, en visite aux États-Unis, a fait savoir qu'après la libération de Mossoul des djihadistes de Daech, l'Italie œuvrerait pour stabiliser la situation en Irak par le biais de la formation de policiers irakiens. Elle a ajouté que la formation des policiers pourrait être dispensée à Raqqa, en Syrie, si les conditions politiques y étaient propices.
Mardi 11 juillet, la ministre s'est entretenue à Washington avec son homologue américain James Mattis.
«Quand la partie est de Mossoul avait été libérée, j'avais rencontré le Premier ministre (irakien) Haïder al-Abadi. Il m'a dit que lorsque la ville serait reprise, la tâche fondamentale consisterait à garantir les droits de ses habitants, de nationalités et de confessions différentes. Il était important de former la police locale, parce que l'armée avait pour vocation d'occuper la ville et la police d'y créer un sentiment de stabilité. Auparavant, l'objectif majeur consistait à former une armée, nous pouvons désormais intensifier la mission des carabiniers afin de former davantage de policiers», a-t-elle déclaré dans une interview publiée mercredi par La Stampa.
«Pour ce qui est de la Syrie, un mandat antiterroriste de l'Onu existe, mais la situation politique dans ce pays est compliquée et tout le monde ne considère pas son gouvernement comme légitime», a-t-elle fait remarquer.
Mme Pinotti a également évoqué la Libye, où l'Italie forme les garde-côtes libyens et afghans, confirmant le maintien de 950 militaires italiens dans le pays.