Le précepteur turc en exil Fethullah Gülen n'envisage pas de fuir les États-Unis et consentira à être extradé vers la Turquie si Washington satisfait la demande d'Ankara en ce sens, a-t-il déclaré, cité par Reuters.
L'opposant a démenti les rumeurs concernant son intention de se réfugier au Canada pour éviter l'extradition. «Si les États-Unis jugent opportun de m'extrader, j'irai [en Turquie]», a indiqué M. Gülen à l'agence.
Le vice-premier ministre turc Numan Kurtulmus, citant des données de renseignement, a fait savoir en mars dernier que Fethullah Gülen pourrait s'évader au Canada, où il possède des terrains et des biens immobiliers.
M. Gülen a également condamné la politique du président Recep Tayyip Erdogan à l'égard des médias, le qualifiant de «dictateur». Il a appelé l'administration américaine et les gouvernements européens à contribuer au rétablissement des libertés politiques en Turquie.
Les autorités turques accusent Gülen d'être impliqué dans la tentative échouée de coup d'État les 15 et 16 juillet 2016 et réclament son extradition des États-Unis, où il vit en exil. Le précepteur a condamné le putsch et souligné qu'il n'y était pour rien.