Il s'agit d'imposer un embargo sur les livraisons d'hydrocarbures à Pyongyang et d'interdire aux ouvriers nord-coréens de travailler à l'étranger. «Ce document ne sera soutenu ni par Moscou ni par Pékin», a déclaré une source diplomatique russe. La Russie et la Chine proposent en effet leur propre plan pour normaliser la situation sur la péninsule coréenne — ce qui accroît la probabilité que les USA adoptent des sanctions secondaires contre les compagnies chinoises et probablement russes.
La semaine dernière, durant la visite du président chinois Xi Jinping à Moscou, la Russie et la Chine ont présenté un plan conjoint pour normaliser la situation sur la péninsule coréenne, supposant un gel des nouveaux essais balistiques et nucléaires par Pyongyang parallèlement à l'abandon des manœuvres militaires des USA et de la Corée du Sud à proximité de la péninsule coréenne. Washington a déjà rejeté ce plan.
Selon un journal japonais, ces deux pays ont des liens commerciaux et économiques actifs avec Pyongyang qui, toutefois, ne vont pas à l'encontre des sanctions du Conseil de sécurité. En interdisant les importations de charbon nord-coréen la Chine a augmenté ses importations de fer (qui ont quadruplé au premier trimestre 2017). La Russie, pour sa part, a nettement accru ses livraisons de produits pétroliers en Corée du Nord: les ventes ont augmenté de 133% sur trois mois en glissement annuel.
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