Tenant compte de la rhétorique tendue dans les relations entre Téhéran et Washington, les États-Unis seront-ils en mesure, en utilisant leur ancien plan élaboré il y a 60 ans, de réussir à renverser l’actuel gouvernement iranien? Seyed Mojtaba Jalalzadeh, analyste iranien et expert en politique internationale et sur les relations irano-américaines, évoque ce sujet à Sputnik.
En particulier, il a souligné qu’il n’y avait aucune chance que les États-Unis réussissent à ramener à la vie ce «plan arrogant et dépassé», car l’Iran d’aujourd'hui n’est pas l’Iran de 1953.
«Tout d'abord, après la chute de la monarchie en 1979, l'Iran est devenu une république islamique, la démocratie s’est développée rapidement, devenant un noyau fondamental de la société iranienne», a raconté l’analyste.
Par ailleurs, le politologue a noté un autre aspect important qui concerne des particularités des relations entre l’Iran et les États-Unis, qui ont bien changé depuis 1953. Il a notamment souligné que, dans la situation actuelle, Washington n’a aucun moyen de pression ou d’influence sur la politique iranienne interne.
«À l’époque, le gouvernement de Mossadegh [le Premier ministre iranien démocratiquement élu, ndlr] était opposé aux fonctionnaires de la cour, qui se conformaient aux critères des États-Unis, qui avaient des liens étroits avec eux. Aujourd'hui, les hommes politiques et les parlementaires iraniens n’ont aucun lien avec les Américains», a-t-il expliqué.