Une équipe de géologues et climatologues de l'Université de Miami, en Floride, ont analysé l'histoire climatique du Proche-Orient durant les 130 dernières années et ont conclu que la sécheresse, qui règne actuellement dans la région, se poursuivra pendant encore au moins 10.000 ans. La recherche effectuée par des scientifiques américains a été publiée dans la revue Journal of Quaternary Science.
«Les gouvernements des pays du Proche-Orient préfèrent croire que le climat actuel n'est qu'une anomalie temporaire et que de l'eau reviendra dans la région dans un futur proche. Notre recherche montre qu'en fait, c'est le contraire, et dans le futur, le volume des précipitations diminuera encore plus, ainsi que la fréquence des orages méditerranéens, qui sont la source principale de l'eau dans la région», explique Sevag Mehterian de l'Université de Miami.
D'après M.Mehterian et ses collègues, la sécheresse actuelle au Proche-Orient a des racines historiques profondes. Les scientifiques ont dû ainsi analyser la composition des stalagmites dans la grotte de Qal'e Kord, située dans le nord de l'Iran. La composition isotopique de l'eau que ces stalagmites contiennent montre quel type de climat régnait dans la région au fil des années, lors du développement des stalagmites.
Ainsi, les scientifiques estiment que le Soleil brûlant et l'absence d'orages et d'ouragans deviendront une tendance lourde au Proche-Orient et qu'il n'y aura pas de changements climatiques.