Un groupe de chercheurs canadiens dirigé par le virologue David Evans, de l'Université de l'Alberta à Edmonton, a réalisé une expérience controversée: il a synthétisé en laboratoire une souche du virus de la variole. Un article publié à ce sujet dans la revue Science raconte les détails de cette étude.
David Evans estime que la recherche menée pourrait aboutir à la découverte de nouveaux vaccins contre la variole et permettre des avancées dans les thérapies anti-cancers.
La vaccine du cheval n'affecte pas les humains mais la communauté scientifique a été profondément bouleversée par l'expérience des chercheurs canadiens. Les spécialistes craignent que la technique employée pour ressusciter cette vaccine puisse être utilisée pour la variole.
«Pas de question. Si c'est possible avec le horsepox, c'est possible avec la variole», signale le virologue Gerd Shutter de l'Université Louis-et-Maximilien de Munich (LMU), en Allemagne.
David Evans reconnait pour sa part que son expérience peut être considérée comme une étude à double emploi qui peut conduire au bien ou au mal.