Le 5 juin dernier, lors d'une cérémonie à Bruxelles, le Monténégro est officiellement devenu le 29e membre de l'Otan, mais, d'après un sondage du Centre national de la démocratie et des droits de l'homme, 39,8% des Monténégrins sont toujours opposés à la participation du pays à l'Alliance, alors que 38,7% des sondés y sont favorables.
L'analyste militaire Miroslav Lazanski a déclaré à Sputnik qu'il doutait de l'objectivité de ces résultats, car les adversaires de l'adhésion à l'Otan ont toujours été beaucoup plus nombreux.
«Et même parmi ceux qui y sont favorables, la majorité est toujours intervenue pour que cette question soit tranchée par référendum et non par les autorités. 80% des Monténégrins prônent un référendum, et, à mon avis, 60 à 70% sont opposés à l'adhésion à l'Alliance. Quant aux résultats du sondage évoqué, je n'y accorde pas de crédit», a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Absorbant dans ses rangs de nouveaux membres qui n'ont, du point de vue historique, aucun lien avec l'Otan, l'Alliance cherche sans doute à poursuivre sa politique d'élargissement vers l'Est et à augmenter sa présence dans les Balkans. Selon Moscou, l'intégration du Monténégro dans l'Alliance nuira à la stabilité des Balkans et du continent européen.