La Russie ne changera pas sa politique sur l'Ukraine et sur la Syrie en raison de la pression des sanctions des États-Unis, a déclaré à Sputnik le chef du comité des affaires étrangères du Conseil de la Fédération Konstantin Kossatchev commentant une récente déclaration du Président américain.
«Notre politique concernant la Syrie et l'Ukraine n'a jamais été déterminée et ne sera pas déterminée par la pression des sanctions d'autres États», a souligné le sénateur.
Dimanche, Donald Trump a fait savoir via son Twitter que lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine, en marge du sommet du G20 à Hambourg, la question des sanctions antirusses n'avait pas été abordée et que la levée des sanctions était liée à la résolution des crises en Ukraine et en Syrie.
Sanctions were not discussed at my meeting with President Putin. Nothing will be done until the Ukrainian & Syrian problems are solved!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 9 juillet 2017
«Les sanctions n'ont pas été discutées lors de ma rencontre avec le Président Poutine. Rien ne sera fait avant que les problèmes ukrainien et syrien ne soient résolus!», a-t-il écrit sur sa page.
Selon M.Kossatchev, la déclaration de Trump est due à sa relation avec le Congrès, qui empiète sur son pouvoir en tant que Président.
«Comme vous le savez, le Congrès tente de priver Trump du pouvoir d'abolir ou d'affaiblir par sa décision des sanctions antirusses imposées sous Barack Obama. Pour Trump, c'est une question non seulement de relations avec la Russie, mais aussi de ses pouvoirs présidentiels qui sont visés par le Congrès. Je pense que Trump tente de gagner un combat futur avec le Congrès en montrant des progrès dans ses relations avec la Russie sur la Syrie et sur l'Ukraine», a-t-il précisé.
Le sénateur a également indiqué que seul le temps dira si Trump sera capable de remporter ce combat.
«Il ne faut pas se faire d'illusions. La politique américaine sur la Russie est malheureusement déterminée non pas par les besoins réels des relations bilatérales mais par des zigzags de politique intérieure des États-Unis et par la confrontation entre Trump et le Congrès. Inutile de faire des prédictions, il ne nous reste qu'à regarder et à attendre», a conclu M.Kossatchev.
Le premier tête-à-tête entre Donald Trump et Vladimir Poutine s'est achevé vendredi à Hambourg, en marge du sommet du G20, après deux heures et demie de discussions. Le Président Donald Trump a qualifié de «formidable» sa première rencontre avec le dirigeant russe.
Dans le cadre de leur première rencontre au sommet du G20, Vladimir Poutine s'est longuement entretenu avec Donald Trump au sujet de plusieurs questions d'actualité.