Le retrait des militaires en poste sur la base d'Incirlik, entériné par le parlement allemand en juin, marque la dernière étape d'un des nombreux contentieux qui opposent actuellement Berlin et Ankara, allant de la question du génocide arménien à celle de la présence sur le sol allemand de responsables politiques turcs durant la campagne pour le référendum turc d'avril dernier.
Un avion ravitailleur allemand a quitté dimanche Incirlik pour la base aérienne jordanienne d'Al Asrak, a ajouté le ministère allemand de la Défense.
Des avions allemands Tornado doivent continuer d'opérer à partir d'Incirlik jusqu'à la fin du mois, le temps que le matériel nécessaire soit transféré sur la nouvelle base. Leur déploiement à Al Asrak est prévu à partir d'octobre.
Ankara a interdit à la mi-mai à une délégation parlementaire allemande de rendre visite aux soldats de la Bundeswehr à Incirlik. Les deux pays menaient des négociations à ce sujet depuis début avril. La chancelière allemande Angela Merkel a plus tard annoncé que son pays recherchait toujours d'autres bases capables d'accueillir son contingent militaire actuellement déployé à Incirlik.