À la veille de la réunion G20 à Hambourg, des violences ont fait 111 blessés parmi les forces de l'ordre et au moins deux parmi les protestataires, selon un nouveau bilan donné dans la nuit de jeudi à vendredi par la police, qui a interpellé cinq personnes.
Après plusieurs avertissements, la police a chargé la foule et fait usage de gaz lacrymogène pour disperser plusieurs centaines d'extrémistes encagoulés et habillés de noir, relate une correspondente de Sputnik sur place.
Bouteilles, pierres, pavés et pétards ont été jetés sur les policiers qui ont riposté en déployant à plusieurs reprises leurs canons à eau.
La manifestation, qui a dégénéré, avait été organisée sous le slogan «Welcome to Hell» («Bienvenue en enfer») et arborait une banderole de tête portant le slogan «Pulvériser le G20».
La police de Hambourg, mobilisée sur toutes les fronts, ne parvient plus à gérer la situation et fait appel à la police fédérale allemande à leur accorder du soutien, relate le journal allemand Die Welt. Des manifestants ont bloqué plusieurs intersections et «corridors de transfert«, selon la même source, perturbant les déplacements des délégations des plus grands pays industrialisés et émergents.
"Lage eskaliert" – Hamburger Polizei fordert sofort Verstärkung aus allen Bundesländern an https://t.co/u9wqjBvoHC #G20HH2017 #G20 #G20HH17 pic.twitter.com/Klx4XTZADl
— WELT (@welt) 7. Juli 2017
Le syndicat de la police GdP a condamné vendredi matin «les attaques massives de groupes d'extrémistes violents», estimant que «les auto-proclamés "Black Blocks"» avaient «détourné les manifestations pacifiques de dizaines de milliers de personnes pour s'en prendre délibérément aux policiers».
Quelque 20.000 policiers venus de toute l'Allemagne ont été déployés dans la grande cité portuaire à l'occasion du sommet, face aux risques d'attentat et de débordement.
Vendredi, les manifestants entendent cette fois empêcher l'accès des chefs d'État au centre des congrès.