Il a souligné que la Pologne avait déjà atteint l'objectif de 2% de son PIB consacré à la Défense.
S'adressant à la presse en compagnie de son homologue polonais Andrzej Duda, il a jugé qu'il était «grand temps» pour tous les États membres de l'Otan de se conformer à leurs obligations financières.
Le Président américain a également souligné que «par ses mots et ses actes», Washington avait montré son attachement à l'article 5 du traité de l'Atlantique-Nord, qui implique une réaction de tous les États membres en cas d'agression de l'un d'entre eux.
Ces propos marquent un changement de ton notable car lors du sommet de l'Otan en mai dernier à Bruxelles, Donald Trump avait pris soin de ne pas évoquer cet article 5, après avoir qualifié l'Otan d'«obsolète» pendant sa campagne électorale.
Pour rappel, le ministre polonais de la Défense a annoncé lundi la signature d'une lettre d'intention avec l'américain Raytheon sur l'achat de missiles antimissiles sol-air Patriot, contrat estimé à plus de 5 milliards d'euros.
Le précédent gouvernement polonais a opté pour l'offre américaine, mais l'actuel cabinet du parti conservateur de Droit et Justice (PiS), élu en octobre, l'avait remis en question fin novembre, estimant que le prix était trop élevé, les délais de livraison trop longs et les conditions intermédiaires inconnues, selon Antoni Macierewicz, ministre polonais de la Défense, qui avait déclaré à l'époque que le contrat était «en fait inexistant».
La Pologne comptait obtenir huit batteries de missiles d'ici à 2025 mais voulait en acquérir deux en trois ans à partir de la signature du contrat «afin d'assurer provisoirement la Défense antimissile et anti-aérienne», selon un communiqué officiel publié en avril.
Optant pour les Patriot de Raytheon, la Pologne avait renoncé à une offre du consortium européen Eurosam réunissant MBDA France, MBDA Italie et Thales.